Rencontre avec Gérard Tessier
dimanche 1er octobre 2006,
Philippe Beck a publié jusqu’ici treize livres de poésie. En 1996 paraît le premier, Garde-manche hypocrite, dont Jude Stéfan dit qu’il fera date. Bientôt, l’œuvre est tenue pour très importante et bouleversante : « Une fulguration s’est produite qui porte le nom de Philippe Beck » (Pascal Boulanger). En même temps, Jean-Luc Nancy remarque qu’il s’agit ici de « tenir la langue et [de] tenir à la tenue de la langue ». « Monographie dialoguée », L’Impersonnage est le premier livre consacré au travail de l’auteur. C’est d’abord l’éclairante introduction à une œuvre qui a suscité admirations et malentendus. Avec extraits et images inédites. L’entretien révèle l’existence impersonnelle de Beck. La prose du monde y fonde la vie comme expérience du sens ou poème. Autobiographie et enfance, musique et littérature, poésie lyrique et poésie didactique, description et réalisme, poésie et philosophie, roman et journal sont renoués ici. Mais l’existence impersonnelle n’est pas seulement un thème. Le livre lui-même est une façon d’apparaître à la fois impersonnelle et singulière. Enfin, le dialogue suggère un art poétique majeur pour notre temps. L’auteur le dit : le poète est un « communicant paradoxal » et obstiné. Il donne le sens de l’important.
Éditions Argol, 2006, 252 p.
Voir Ronald Klapka, Philippe Beck, une générosité têtue, octobre 2006, on remue.net.
Voir en ligne : Page Wikipedia consacrée à Philippe Beck
Maître de conférences. HDR.
Recherches en poétique et en esthétique.
Président de la Commission de Poésie du CNL. Chevalier des Arts et des Lettres.
Membre des comités de rédaction des revues Agenda de la pensée contemporaine, Droit de Cités et Fusées.
Courrier électronique : Philippe Beck
Actes du colloque de Cerisy-la-Salle
Direction : Isabelle Barbéris, Gérard Tessier
Libération – 17 août 2012
Par XAVIER PERSON Ecrivain et critique, PHILIPPE BECK Poète et écrivain