Sur l’échec de tout essai philosophique en matière de théodicée

Sur l’échec de tout essai philosophique en matière de théodicée

Est mal ce qui devrait ne pas être. Comment un discours philosophique qui entend montrer que le réel est rationnel pourrait-il s’en accommoder ? La métaphysique classique entreprend alors de justifier le monde et son Créateur, en établissant que ce qui fait scandale n’est une objection qu’apparente : au tribunal de la raison métaphysicienne, la plainte juridique contre Dieu nourrie par la plainte existentielle est toujours déboutée.
Kant fait justice de ce procès, en le soumettant lui-même au tribunal critique : nulle défense de Dieu ne saurait être concluante, et la plainte existentielle reçoit ici la légitimité que la philosophie n’avait pas voulu lui reconnaître. Il reste que si la défense est toujours douteuse, et ce à  tous les sens du terme, l’accusation elle-même est égarante, lorsqu’elle tourne l’incompréhension en objection. Une philosophie respectueuse de l’expérience du mal montre que Dieu doit être pensé depuis elle, et non l’inverse. C’est donc la spécificité d’une métaphysique selon l’espérance qui est ici en jeu.

Cette traduction annotée est précédée d’une Préface (« Le Mal de la métaphysique ») qui précise les enjeux de ce débat philosophique fondamental et met en évidence la singularité de la parole philosophique kantienne.

Poche: 160 pages, éditions Cécile Defaut, Collection : La chose à  penser
Langue : Français, ISBN-10: 2350180751 ; ISBN-13: 978-2350180755



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