Le double effet d’un acte de légitime défense

Le double effet d’un acte de légitime défense

L’article de la Somme consacré à  l’homicide en situation de légitime défense a traditionnellement été tenu pour la source de la doctrine du double effet, formulée par les théologiens puis par le Magistère catholiques. Pourtant, des lectures incompatibles en ont été faites dès la seconde scolastique, qui sont présentée dans la première partie de cette étude. Une divergence majeure oppose ceux qui, comme Cajetan, trouvent bien dans le texte de saint Thomas la distinction entre effet visé et effet seulement prévu, et ceux qui, avec Vitoria, estiment que ce n’est pas cette opposition qui est en cause et que la légitime défense inclut une permission de tuer intentionnellement. Cette lecture a été renouvelée par des commentateurs récents, avec des arguments, exposés et discutés dans la deuxième partie qui conclut à  la lecture traditionnelle comme source de la doctrine du double effet. Même en défendant l’interprétation traditionnelle, plusieurs divergences sont encore possibles qui se hiérarchisent selon des degrés de rigueur à  l’égard de la permission des effets prévus. La troisième partie expose ces différentes versions de la doctrine du double effet et tente une synthèse conciliatrice.



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