Le Colloque de nuit

Le Colloque de nuit

“Pour dire clairement les choses, il nous a paru qu’il était temps, concernant la Poésie (et la Littérature), d’interrompre cette sorte de fuite en avant qui caractérise l’Art de notre temps, et qui ne vise qu’à  précipiter la destruction des formes – de l’intellect, et de la création. Il est temps, nous semble-t-il, d’interroger à  nouveau l’esthétique (et donc, la politique) et de tenter une définition neuve de la modernité. On ne verra ici qu’une organisation libre de la pensée. Il ne s’agit ni d’une déclaration, ni d’un manifeste. Mais d’un simple geste, destiné à  indiquer que chacun peut l’accomplir et par là  meme se solidariser avec ceux qui veulent connaître le visage futur que, tous, nous inventons.”

Trois poètes (qui représentent trois générations d’écrivains et sont connus, chacun à  sa manière, comme des acteurs de la modernité en poésie), avant le tournant du siècle, et du millénaire, ont voulu manifester leur inquiétude de l’état du monde, remarquant que leur “objet, qui se trouve être la Poésie, souffrait d’une suite de conflits que l’on pouvait analyser comme les symptômes d’un malaise de la civilisation”. Ils engagent donc une réflexion véritable, avec l’audace et le sérieux qui s’imposent, et un désir de calme, de pénombre et de respiration assez contraires à  la mode du temps. Leur livre se compose ainsi : “Une méditation intitulée L’aile du scarabée, suscitée par l’impératif de respecter le Monde, comme de retrouver au sein de la caverne le fil d’Ariane. Une analyse : Du principe de la division de soi, qui est une défense du poème comme engin de captation, appyuée d’un hommage critique à  l’art et la conduite de Verlaine. Une approche enfin, dans Printemps tardif, de la révolution prosodique opérée par William Carlos Williams, à  propos d’une traduction récente.”

éditions Le temps qu’il fait, 2000, 72 p.



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